Après leurs études à l’EPFZ, les frères Piet et Wim Eckert ont travaillé chez OMA entre 1994 et 1995. Ils ont fondé E2A en 2001.
Leur méthode de travail confronte « idéalisme » et « réalité ». Cette confrontation témoigne d’un sens de l’ironie, d’un plaisir et d’un certain goût de la contradiction stratégique afin de réévaluer le credo omniprésent que constituent le contexte et le programme. Le désir et la réalité, le récit et l’analyse entretiennent une relation de plus en plus conflictuelle. Les contributions de E2A n’adhèrent pas nécessairement à une vision unique de la cohésion mais elles intègrent les contradictions avec des logiques organisationnelles. De ce fait, les contraintes sont converties en formes architecturales.
Né à Locarno, Felice Varini a installé son atelier à Paris en 1978. L’espace architectural et tout ce qui le constitue est son terrain d’action. Ces espaces sont et demeurent les supports premiers de sa peinture. Il intervient in situ dans un lieu à chaque fois différent et son travail évolue en relation avec les espaces qu’il est amené à rencontrer.
À partir des données spatiales qu’il relève, Felice Varini définit le point de vue autour duquel son intervention se matérialisera. La forme peinte trouve sa cohérence quand le spectateur se tient en ce point. Lorsqu’il s’en écarte et se déplace, elle rencontre l’espace. C’est dans l’ensemble des points de vue que réside son travail.
Fondé à Nantes en 2009 par Julien Perraud, Benjamin Boré et Thomas Durand, l’atelier Raum propose une approche transdisciplinaire associant architecture, art et scénographie afin d’adapter l’échelle des dispositifs à la diversité des problématiques contemporaines.
L’atelier s’inscrit dans une tradition constructive qui aborde l’acte de fabriquer comme un positionnement efficient de transformation de l’environnement, et qui considère l’acte de construire comme un véritable processus de recherche transdisciplinaire. L’architecture y est questionnée comme un outil de déplacement, de notre environnement familier, de notre habitat, vers l’environnement qui nous est commun, collectif.
Cette pratique, qui associe recherche théorique et expérimentation, propose de questionner ces connexions et les conditions du dialogue entre le lieu et le milieu, l’homme et le monde contemporain.
La travail de l’atelier RAUM a été récompensé par les AJAP 2009, le prix de la première œuvre 2010, le prix COAL art et environnement 2011, le prix Archinovo 2015, les ADC Awards 2015 et a été nominé pour l’Equerre d’argent 2015 et le prix Mies van der Rohe Award 2015.
Depuis sa création en 2008, Tyin s’est notamment illustré dans plusieurs projets réalisés dans des régions où la population évolue dans des conditions fragilisées, comme en Thaïlande, en Birmanie, en Haïti et en Ouganda. Pour Andreas G. Gjertsen et Yashar Hanstad, fondateurs de Tyin, les solutions aux défis réels et fondamentaux appellent une architecture où tout a un but. Une architecture contextuelle, low-tech, qui réactive les savoirs faire locaux est leur réponse aux défis du quotidien. En impliquant activement la population locale autant dans la conception que dans la construction de leurs projets, Tyin crée ainsi un cadre d’échange mutuel qui va au-delà du simple projet.
Sami Arquitectos a été fondé en 2005 par Inês Vieira da Silva et Miguel Vieira. Basés à Setubal près de Lisbonne, ils ont été remarqués et primés à de nombreuses reprises. Leur production s’attache à développer des relations fortes avec le contexte, bâti ou non, en réinterprétant les codes d’une architecture locale. Sami Arquitectos joue de la confrontation des matières comme vecteurs d’émotions. De leurs projets se dégage un intense dialogue avec le lieu, réactivant le sentiment d’appartenance au paysage.
Gregory Chapuisat naît à New York en 1972 et Cyril à Bienne en 1976. Le premier étudie au Art Center College of Design à Pasadena, le second à la Kingston University de Londres. Ayant mis de côté leur travail graphique, ils sont depuis quelques années les créateurs d’installations imposantes et éphémères. «Nos constructions transforment l’espace, inversant les liens extérieurs – intérieurs et jouant avec la perception d’une réalité subjective. Ces environnements rompent les habitudes visuelles et intellectuelles, testant les explorateurs et les forçant à croire en leurs sens.»
Basé à Bandol, formé à l’école d’ingénieur de Genève et l’école d’architecture de Marseille, auteur du MUCEM, Rudy Ricciotti est un architecte engagé, auteur de plusieurs ouvrages. Il met régulièrement en oeuvre le béton fibré à ultra-hautes performances dont il tire le meilleur en explorant ses limites dans d’innovantes constructions. Ses réalisations ,inspirées par le lieu, le contexte culturel et social, respectueuses des savoir faire, sont des réponses aux questionnements critiques d’un programme.